La sécurité alimentaire, la pêche au nombre des sujets cruciaux des accords commerciaux conclut à la 12ème Conférence ministérielle de l’Organisation mondiale du commerce (OMC). C’était ce vendredi 17 juin 2022 à Genève en Suisse.
« C’est un résultat sans précédent », à en croire la Directrice Générale de l’OMC, Okonjo-Iweala
En effet, les 164 États membres de l’OMC ont trouvé un accord sur la suppression des subventions à la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN) ainsi qu’à la pêche concernant un stock surexploité. Ceci, après plus de 20 ans le lancement des négociations sur la pêche.
Selon les explications données par la patronne de l’Organisation Mondiale du Commerce, l’accord interdit le soutien à la pêche illégale, non déclarée et non réglementée. Il interdit le soutien à la pêche des stocks de poissons surexploités. Et il fait un premier pas en avant pour réduire les subventions conduisant aux surcapacités et à la surpêche en abolissant les subventions pour la pêche en haute mer non réglementée.
Pour aider les pays en développement, l’OMC veut mettre en place un fonds permettant d’apporter une assistance technique et renforcer leurs capacités afin que ces pays puissent mettre en œuvre l’accord et aider leurs pêcheurs à se tourner vers une pêche plus durable. L’accord expirera quatre ans après son entrée en vigueur à moins que les pays membres de l’OMC n’acceptent d’étendre les restrictions aux activités qui contribuent à la surpêche et à la surcapacité.
Sur le plan de l’insécurité alimentaire, le texte adopté ne mentionne pas nommément l’invasion de l’Ukraine par la Russie et la crise alimentaire qu’elle provoque. Il souligne l’importance « de ne pas imposer de prohibitions ou de restrictions à l’exportation » dans le but de faciliter le travail du Programme alimentaire mondial pour éviter une crise majeure dans le monde. L’OMC demande à ses membres que toutes les mesures d’urgence introduites pour répondre à des préoccupations en matière de sécurité alimentaire interne, comme un gel des exportations, « soient temporaires, ciblées et transparentes », et soient notifiées à l’OMC.
« Ce n’était pas un processus facile. Il y a eu beaucoup de bosses, comme je l’avais prédit. C’était comme des montagnes russes, mais à la fin nous y sommes arrivés », a souligné avec satisfecit, Okonjo-Iweala