Le 22 novembre de chaque marque la célébration de la Journée mondiale de la pêche. Au cours de cette manifestation, cette année, l’Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), le Vatican et Stella Maris, association caritative catholique qui œuvre en faveur des marins, ont demandé que des mesures soient prises de toute urgence pour mettre fin aux violations des droits humains en mer.
Ces instances ont demandé que soit renforcée la collaboration entre tous les partenaires – gouvernements, organisations internationales, producteurs, détaillants, syndicats, groupes de la société civile, associations de pêcheurs et consommateurs –, afin de mettre un terme aux violations des droits humains en mer et de faire valoir le droit de travailler dans des conditions justes et décentes.
Le Directeur général de la FAO, M. Qu Dongyu, a rappelé à cette occasion qu’à l’échelle mondiale, une personne sur 10 dépendait de la pêche pour vivre et que le secteur jouait un rôle crucial en étant une source d’emplois et de revenus, mais aussi en faisant vivre des cultures et des collectivités.
« Le poisson et les produits aquatiques font partie des produits alimentaires les plus échangés au monde et ont généré plus de 163 milliards d’USD de recettes d’exportation en 2019 », a dit le Directeur général, qui a aussi fait remarquer que les pays en développement constituaient aujourd’hui une plus grande part du commerce mondial du poisson. En effet, en 2019, ils représentaient plus de 54 pour cent des échanges.
A en croire le Directeur Général de la FAO, dans ce secteur, qui offre pourtant de nombreuses possibilités aux pêcheurs et aux autres travailleurs, « malheureusement, les personnes vulnérables peuvent subir des préjudices et des atteintes à leurs droits en tant que travailleurs.»
M. Qu a souligné qu’à cause de pratiques de recrutement injustes, les pêcheurs étaient souvent mal payés et victimes de travail forcé et d’autres atteintes et que le travail des enfants était très présent dans le secteur. Il a en outre indiqué que la pandémie de covid-19 avait eu des conséquences dévastatrices sur le secteur et qu’un grand nombre de pêcheurs étaient bloqués en mer ou dans des ports et ne pouvaient rentrer chez eux.
Le Cardinal Peter Turkson, préfet du Dicastère du Vatican pour le service du développement humain intégral, a fait remarquer qu’on assistait à une prise de conscience des violations des droits, mais a souligné que la protection et la promotion des droits des pêcheurs exigeaient des engagements concrets.
«Nous voulons utiliser nos voix pour défendre les droits des pêcheurs, protéger leurs familles et faire en sorte qu’ils travaillent dans des conditions dignes », a-t-il souligné. Le Saint-Siège et la FAO collaborent depuis plusieurs années pour lutter contre les atteintes aux droits humains dans le secteur halieutique. Malgré les efforts qu’ils ont consentis pour mettre en œuvre des conventions et des accords avec des partenaires clés comme l’Organisation maritime internationale et l’Organisation internationale du Travail en vue d’améliorer les conditions de travail, les pêcheurs et les autres travailleurs du secteur sont toujours victimes d’exploitation, de travail forcé et de traite des êtres humains.
La rédaction