En Afrique et particulièrement, dans la sous-région ouest-africaine, le secteur de l’élevage constitue un des principaux leviers en termes de sécurité alimentaire et nutritionnelle, de même que la création de richesse, l’amélioration des moyens de subsistance et la réduction de la pauvreté.
Ce secteur à fort potentiel est malheureusement confronté à de nombreux défis d’ordre sanitaire, avec des pertes de production de cheptel dues aux agents pathogènes animaux.
Parmi les différentes stratégies qui concourent à la lutte contre les maladies animales, la constitution d’un système d’information à l’échelle régionale est prônée par les acteurs majeurs dudit secteur dans la zone CEDEAO.
Pour ce faire, Lomé, la capitale du Togo abrite un atelier technique régional de validation du système régional d’information en santé animale (SRISA). Initiative de la CEDEAO, ce conclave qui regroupe plusieurs participants de la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest, vise à rendre opérationnel le système régional d’information qui permettrait donc un partage des données pour une bonne Zootechnie et pour un meilleur suivi en santé des animaux.
‘‘La question du contrôle des maladies animales reste une préoccupation permanente pour les États membres de notre espace. Au regard de toute cette problématique sanitaire marquée par les mouvements transfrontaliers réguliers d’animaux vivants et de produits animaux entre nos pays, une approche intégrée de la prévention et du contrôle des maladies animales transfrontalières et des zoonoses s’impose à nous”, a souligné, M. Anakoma Bikpeta, Conseiller du Ministre de l’Agriculture, de l’Élevage et du Développement Rural, à l’ouverture des travaux.
A e croire ce dernier, il s’agit in fine de mieux contrôler les maladies animales transfrontalières et les zoonoses dans l’espace communautaire, d’étudier leurs tendances et de faire des projections fondées sur des bases réelles.
Pour la Directrice exécutive du CRSA, Mme Vivian Iwar, « une bonne gestion et exploitation du secteur de l’élevage devrait satisfaire les besoins de première nécessité et contribuer au bien-être notamment des populations rurales qui le pratiquent majoritairement ».
Il convient de noter que les pays de la CEDEAO ont connu depuis 2016, des foyers de grippes aviaires qui ont décimé des milliers de volailles et impacter de façon significative l’économie du secteur avicole et la résilience des populations rurales plus vulnérables qui vivent du petit élevage.
Des foyers de maladies transfrontalières, entre autres la pneumonie contagieuse bovine, la fièvre aphteuse, les pasteurelloses, la peste des petits ruminants, la peste porcine africaine, sont souvent signalées dans les élevages.