Point de départ, Bassar, dans la région de la Kara. Destination probable, la république du Bénin, à l’Est du Togo. Quantité chargée, environ 26 tonnes de maïs. Voilà les informations sur une cargaison interceptée par la gendarmerie le mardi 19 avril dernier à Agokpamé à 4 km de la ville d’Aného dans la préfecture des Lacs.
Le hic, c’est que, malgré cette quantité énorme de céréales que transportait le camion, les responsables de la marchandise ne disposaient d’aucun document délivré par le ministère en charge du commerce, leur donnant autorisation.
En effet depuis le 29 juillet 2021, le gouvernement avait sorti un communiqué portant à la connaissance ‘’des opérateurs économiques que l’exportation des produits de grande consommation tels que le maïs, le sorgho, le mil, le haricot, le riz, l’igname, le manioc et les farines du manioc est soumise, jusqu’à nouvel ordre, à une autorisation préalable du ministre chargé du Commerce’’.
« Malgré cette ouverture faite par le gouvernement à l’endroit des opérateurs économiques, force est de constater que certains ont voulu passer outre en s’engageant dans un commerce illicite qui met à rude épreuve les besoins de consommation des populations togolaises », déplore le Directeur Général de l’Agence Nationale de la Sécurité Alimentaire au Togo (ANSAT), Colonel Ouro Koura AGADAZI.
« On ne peut accepter cela du moment où nous vivons une hausse mais stable des prix sur l’ensemble des marchés du Togo » , ajoute-t-il.
Le Directeur général de l’ANSAT précise d’ailleurs que la cargaison va être déroutée vers les magasins de l’ANSAT à Lomé et les stocks vont être déversés dans les magasins de ladite agence pour des œuvres d’utilité publique.