Engagées pour le développement du secteur agricole togolais et toujours au front dans les parcelles de champs, les femmes rurales togolaises occupent une place importante dans le développement socioéconomique du pays.
Pour mieux unir leurs énergies et contribuer davantage à l’émergence du potentiel agricole, elles se sont regroupées dans un réseau dénommé Réseau National des Femmes Agricultrices du Togo (RENAFAT) depuis le 23 octobre 2012. C’est un réseau qui se donne pour mission de promouvoir et de défendre en permanence les intérêts des femmes rurales agricultrices et de faciliter leur accès aux facteurs de production. Constitué au départ de 53 unions de femmes rurales agricultrices des cinq régions du pays qui œuvrent dans la production, la transformation, le stockage ainsi que la commercialisation des produits agricoles, le RENAFAT a entre autres objectifs de :
- Renforcer les capacités organisationnelles et institutionnelles du réseau afin d’assurer une offre de service efficace, de qualité aux unions membres à travers une bonne structuration.
- Assurer en permanence une information de qualité à toutes les femmes productrices agricoles du Togo ;
- Négocier et faciliter au niveau national et international des services d’approvisionnement en intrants aux femmes rurales ;
- Influencer au profit des femmes, les politiques d’orientation du secteur agricole ;
- Promouvoir la protection, la restauration de l’environnement et la conservation du patrimoine génétique local ;
- Promouvoir l’émergence des femmes agricultrices au sein du RENAFAT à travers les activités génératrices de revenus
Femmes des villages, des cantons et préfectures de toute l’étendue du territoire national, elles sont déterminées et engagées à contribuer à la sécurité alimentaire du pays si elles ont accès aux facteurs de production. Aujourd’hui, le réseau compte plus de 215 unions.
« Nos actions actuellement par rapport à notre plan d’action, se situent à trois niveaux : appuyer les agricultrices quelques soit la filière à s’organiser en coopératives, assurer la participation des femmes aux projets actuels en cours et sensibiliser nos membres sur des thématiques relatifs à la vie socio-économiques des ruraux tels que l’hygiène sanitaire, l’espacement des naissances, l’importance de l’école pour les jeunes filles, etc… Notre plan d’action a prévu beaucoup d’activités mais difficile à réaliser à cause du manque de ressources », affirme Mme AGBERE Bariétou Présidente du RENAFAT
Très préoccupée par les sujets de bien-être de la gent féminine et de la jeune fille en particulier, le RENAFAT engage des actions en faveur de cette cible et milite pour un meilleur avenir de la femme rurale. « La question des jeunes filles rurales nous préoccupe beaucoup car ce sont elles la relève de demain, alors on a tout intérêt à ce qu’elles soient en mesure de jouer ce rôle. Nous sensibilisons les femmes et les jeunes filles surtout dans les villages sur le bien-fondé d’aller à l’école. Pour celles qui ont abandonné les classes, nous les dirigeons vers la transformation des produits agricoles qui leur procurera un revenu conséquent. Nous recherchons des partenaires pour soutenir ce projet de formation et d’équipement de ces jeunes filles et à cet effet, nous prévoyons dans le court terme de créer des activités génératrices de revenu (AGR) à leur profit », soutient Mme AGBERE Bariétou.
Véritable cadre d’échange, de concertation et d’action pouvant influencer, les politiques, stratégies et programmes de développement rural au niveau national, régional voire international, le RENAFAT se félicite des actions menées par les autorités togolaises pour la prouesse de l’agriculture et la valorisation des paysans et l’autosuffisance des femmes. Je remercie le gouvernement togolais pour tout ce qu’il fait pour aider les femmes surtout les rurales. Mes gratitudes vont particulièrement au Président de la république et à Mme le Premier Ministre qui ont permis aux jeunes filles scolarisées ou non d’avoir accès à la formation en entreprenariat, surtout agricole. De plus, sous le leadership du Chef de l’Etat, la mise en place le FNFI (Fonds National de Finance Inclusive) nous a permis, nous les femmes surtout d’avoir accès aux petits crédits. Nous accentuons au niveau de RENAFAT la sensibilisation et la formation de nos membres sur la bonne gestion de crédit, au développement des activités de transformation afin de générer plus de bénéfice. Nous sommes aussi à la recherche de partenaires pour nous appuyer dans ce programme de renforcement de capacités de nos membres, insiste la Présidente du RENAFAT.