Un nouveau projet pour renforcer la résilience des communautés côtières à travers une approche intégrée axée sur l’adaptation basée sur les écosystèmes et les moyens de subsistance.
Intitulé « Renforcement de la résilience face au changement climatique des communautés côtières du Togo », ce projet a été officiellement lancé le 20 septembre dernier par le Ministre de l’Environnement et des Ressources Forestières, M. FOLI-BAZI Katari en présence de plusieurs représentants des partenaires techniques et financiers dont le Représentant par Intérim de l’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) au Togo, M.SUKATI Mphumuzi.

Financé à hauteur de 9 millions de dollars américains, soit 4.466.210 FCFA, ce projet permettra aux communautés côtières et littorales de bénéficier de moyens de subsistance et de sources de revenus diversifiés basés sur les écosystèmes, notamment les mangroves, les prairies riveraines, les lacs, lagunes et les forêts sacrées et communautaires qui bénéficieront à terme d’une protection renforcée contre les effets négatifs du changement climatique.
Il sera mis en œuvre sur une période de cinq ans au profit des préfectures de Vo, Lacs, Agoe-Nyvé, Bas-Mono, Yoto, Zio, Golfe et Avé. Trois axes majeurs seront pris en compte dans son exécution ; il s’agit notamment de l’intégration de l’adaptation au changement climatique dans les politiques et programmes sectoriels ; la gestion intégrée et la restauration des écosystèmes du littoral togolais pour améliorer les moyens de subsistance des communautés ainsi que l’amélioration des systèmes de production grâce à de meilleures technologies d’adaptation et à des pratiques innovantes dans les écosystèmes vulnérables.
A la cérémonie de lancement dudit projet, le Ministre en charge de l’environnement, satisfait de l’engagement des partenaires en développement aux côtés du gouvernement togolais a salué l’implication de tous les acteurs concernés pour que ce projet soit une réussite et qu’il contribue effectivement à la lutte contre les changements climatiques tout apportant un plus à la production agricole. « Des impacts négatifs importants du changement climatique sont attendus sur l’ensemble du territoire national, particulièrement, dans le paysage côtier du Togo. Il en résulterait des rendements agricoles réduits et des fonctions éco systémiques entravées, augmentant ainsi la vulnérabilité des communautés et des écosystèmes face aux chocs climatiques », a-t-il relevé.
De son côté le Représentant de la FAO à fait savoir qu’après trois années de pandémie de COVID19, beaucoup de personnes sont laissées pour compte et sont incapables de tirer parti équitablement de l’innovation et de la prospérité. A en croire M. SUKATI Mphumuzi, beaucoup de personnes sont meurtries par les conflits, les inégalités, la hausse des prix et le changement climatique. Il a indiqué qu’au moins trois milliards d’êtres humains ne peuvent toujours pas se permettre une alimentation saine et paradoxalement, 75 % d’entre eux dépendant de l’agriculture pour leur subsistance.
« Face à la crise de la faim dans le monde, nous devons tous nous mobiliser pour bâtir des systèmes agroalimentaires durables qui puissent assurer la sécurité alimentaire et la nutrition de tous, sans mettre en péril les bases économiques, sociales et environnementales, au service des générations à venir », a martelé la Représentant de la FAO au Togo.
Il convient de souligner que ce projet financé par le Fond Mondial pour l’environnent (FEM) sera mis en œuvre par l’Office de développement et d’exploitation des Forêts (ODEF) avec la collaboration de la Coordination Togolaise des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles (CTOP) et d’autres ONG locales.