Face aux problèmes environnementaux auxquels se confronte la planète, il urge de restaurer les écosystèmes dégradés et atténuer les effets dévastateurs du climat. Des actions d’envergure telles que : planter des arbres en grand nombre, verdir les villes, refaire les jardins, changer les régimes alimentaires, nettoyer les cotes et les rivières sont de mise. C’est dans cette perspective que des organisations nationales et internationales engagées dans cette lutte mènent des initiatives tous azimuts. Un grand projet intitulé « L’Accord de Paris en action : intensifier la restauration des forêts et des paysages pour obtenir des contributions déterminées au niveau national », financé par l’Initiative internationale sur le climat, du ministère fédéral allemand de l’environnement, de la conservation de la nature et de la sureté nucléaire (BMU) est en œuvre. L’Organisation des Nations Unies pour l’Alimentation et l’Agriculture (FAO) soutient fortement cette initiative et s’engage à renforcer les capacités des acteurs de plusieurs pays francophones d’Afrique de l’Ouest à développer des projets pour bénéficier des financements du Fonds Vert pour le Climat (FVC) visant à restaurer les paysages forestiers dégradés. Une formation a regroupé en ce sens des acteurs de 8 pays en juin dernier.
« D’ici 2030, le Togo s’est fixé comme objectif de restaurer 1.400.000 hectares de terres dégradées. Il faudrait donc une mobilisation dans tous les pays. Cette formation vient à point nommé pour édifier les acteurs concernés sur la façon de mobiliser les ressources afin de répondre à la restauration des écosystèmes » a indiqué Djiwa Oyétoundé, Chargé de programme de la FAO au Togo.
A en croire les organisateurs de la rencontre, les projets doivent remplir un certain nombre de critères importants pour espérer décrocher des financements. Ils devront être donc rédigés avec des objectifs bien définis qui prennent en compte les avantages socioéconomiques et environnementaux. Les projets devraient aussi prendre en compte la création d’emplois grâce à l’économie de la restauration, l’adaptation au changement climatique et l’atténuation de ses effets etc.
Il s’agit pour la FAO de renforcer la capacité des bureaux pays et des principales agences gouvernementales à développer des documents de projets appropriés pour le FVC à partir d’idées de projets déjà identifiées, en particulier des projets sur la thématique de la restauration des paysages et des forêts. A l’issue de cette rencontre, les participants devront être en mesure d’élaborer et soumettre des projets éligibles susceptibles de bénéficier des financements du Fonds Vert pour le Climat (FVC) en vue de la restauration des paysages et des forêts.
La vision est de parvenir à des écosystèmes plus sains avec une diversité biologique plus riche offrant de plus en plus d’avantages à l’humanité (des sols plus fertiles, de meilleurs rendements de bois et de poissons sans oublier des grandes réserves de gaz à effet de serre…).
Créé en 2010 par 194 pays à la Convention-cadre des Nations Unies pour le Changement climatique, le Fonds Vert pour le Climat (FVC) soutient depuis quelques années les pays en voie de développement pour répondre aux défis du changement climatique. Sa mise en œuvre a donné des résultats tangibles dans beaucoup de domaines tels que la réduction des gaz à effet de serre, le renforcement de la résilience des écosystèmes mis en difficulté par l’action humaine.