Le sous-secteur de l’élevage se porte aujourd’hui bien. L’amélioration des revenus des éleveurs, la croissance exponentielle des géniteurs améliorés de petits ruminants et de volailles sont des preuves qui attestent que ce sous-secteur contribue non seulement au bien-être des populations qui s’adonnent à sa pratique, mais participe valablement au développement économique du pays.
Les données recueillies au niveau du ministère en charge de l’agriculture et de l’élevage affirment que 80 000 éleveurs ont augmenté leurs revenus de 50% ; 3 679 espèces de géniteurs améliorés de petits ruminants et 5 300 volailles ont été distribuées ces dernières années avec la mise en œuvre du Projet d’Appui au Secteur Agricole (PASA). Un projet dont la composante “Relance du sous-secteur de l’élevage” a pour objectif d’assister les petits éleveurs à développer et à améliorer la production animale et les aider à atteindre un meilleur équilibre nutritionnel. Les investissements du PASA en ce sens ont ainsi généré 400 000 volailles contre 250 000 initialement prévues et 105 000 ruminants contre 87 000 envisagés au départ. De 300 000, les têtes de bovins sont passées à 475 000. Et de 1,5 million, les ovins et caprins sont passés à 4,2 millions.

Ces résultats engrangés découlent des efforts déployés pour assurer la santé animale et la recapitalisation du cheptel, qui sont des étapes indispensables pour l’atteinte des objectifs escomptés. « Avant le PASA, il n’existait pas de campagne de vaccination à l’échelle nationale et le nombre d’animaux vaccinées était faible. Au jour d’aujourd’hui, neuf (09) campagnes de vaccinations ont été organisées avec le PASA et le gouvernement poursuit cette initiative jusqu’à la fin du projet », indique un cadre du Ministère.
A travers ces campagnes de vaccination, l’effectif des petits ruminants est passé de 3 703 350 de têtes en 2011 à 6 447 881 en 2020 ; chez les volailles, il est passé de 13 879 110 en 2011 à 28 400 694 en 2020. Le taux de couverture vaccinale en 2019 s’évalue à 91,25% pour la volaille et 83,34% pour les petits ruminants.
La maîtrise de la maladie de Newcastle, la peste de petits ruminants (PPR) où la séroprévalence est passée de 28% en 2012 à 5,8% en 2017 avec un taux moyen de séroconversion de 91,35%.
Le sous-secteur de l’élevage au Togo, était jadis, caractérisé par la faible maîtrise des paramètres zootechniques, il était sérieusement menacé par des épizooties (la prévalence de la maladie de Newcastle variait entre 40 et 70%). D’ailleurs le faible revenu des ménages faisait considérer les soins vétérinaires comme un luxe, augmentant ainsi le taux de mortalité des animaux.