Quelle est la véritable perception des acteurs de la filière bétail-viande et du monde rural sur les sujets de la transhumance et du pastoralisme ? que fait-on concrètement en matière de la gestion apaisée de la transhumance ? Ces principales interrogations sont au centre d’une rencontre nationale qui se tient ce 16 à Lomé. Il est question au cours de cette assisse initiée par la Coordination Togolaise des Organisations paysannes et de producteurs agricoles (CTOP), de faire la restitution des résultats de l’étude sur la perception de la transhumance, du convoyage commercial, du traitement des conflits et de la contribution socioéconomique de la mobilité pastorale dans les pays côtiers (Ghana, Côte d’ivoire et Togo).
Cette étude qui fait objet de discussion entre leaders paysans, producteurs, éleveurs, cadres des ministères clés, membres des organisations de la société civile, élus locaux etc. a été commanditée par le Réseau des Organisations Paysannes et de Producteurs Agricoles de l’Afrique de l’ouest (ROPPA) en collaboration avec le Réseau Billital Maroobé (RBM) et l’Association pour la Promotion de l’Elevage au Sahel et en Savane (APESS) dans le cadre duProjet régional de dialogue pour la transhumance en Afrique de l’Ouest (PRODIATA). Elle porte sur ‶ la perception de la transhumance, du convoyage commercial à pied du bétail, du traitement des conflits et de la contribution socioéconomique de la mobilité pastorale dans les pays côtiers notamment la Côte d’Ivoire, le Ghana et le Togo″

« La question de la transhumance et du convoyage commercial à pieds du bétail fait l’objet de nombreux débats entre acteurs depuis plusieurs années, tant au niveau national que sous régional, dans les pays du sahel que dans les pays côtiers. Alors que pour les pays de départ, cette activité est vitale pour la survie du bétail, les agriculteurs et les populations des pays d’accueil la perçoivent comme une menace à la sécurité de leurs biens et à la paix sociale », a noté le Président du Conseil d’Administration de la CTOP, M. Olou Adara dès l’entame des travaux.
« La présente rencontre de restitution a pour objectif de contribuer à l’accroissement des connaissances des différents acteurs impliqués dans la gestion apaisée de la transhumance et du pastoralisme sur la perception des ménages et acteurs institutionnels sur la transhumance et le convoyage commercial à pieds des animaux, le traitement des conflits et la contribution socio-économique de la mobilité pastorale dans leur pays, en vue d’une meilleure stratégie commune de plaidoyers en faveur de la mobilité pastorale au Togo », a-t-il ajouté.
Les participants seront donc édifiés sur les résultats de l’étude réalisée au Togo, au Ghana et en Côte d’ivoire en vue d’une meilleure connaissance de la perception des ménages et acteurs institutionnels sur la transhumance et le pastoralisme. Cette rencontre de donner et de recevoir permettra aussi de recueillir des participants, des observations, suggestions et commentaires sur la proposition de note de plaidoyers à adresser aux décideurs pour inverser la perception négative de la mobilité pastorale dans les pays côtiers de l’Afrique de l’Ouest dont le Togo

A en croire les responsables de la plateforme nationale des organisations paysannes, le Togo comme les autres pays côtiers de l’Afrique de l’ouest constitue un pays d’accueil pour les transhumants qui viennent souvent des pays du sahel, à la recherche des ressources pastorales. L’arrivée de ces transhumants et les dégâts causés par certains, entraînent des conflits avec parfois, mort d’homme. Ce qui fait que de façon générale, l’on note une perception négative de la majorité des populations par rapport à la transhumance et au convoyage commercial à pieds du bétail. Ils précisent également que de nombreux efforts sont déployés par le Gouvernement pour éviter des conflits et trouver des solutions apaisées. Entre autres solutions, la mise en place des couloirs de transhumance, la mise en place d’un Comité National de Transhumance avec des démembrements dans les préfectures, la définition d’une période de transhumance entre janvier et mai de chaque année.
Arnaud Jaguar