La filière soja fait beaucoup parler d’elle et réhausse l’image du Togo. En effet pour la deuxième année consécutive, le Togo est le premier exportateur au monde de soja biologique vers l’Union Européenne. Ce résultat reflète aussi la bravoure, l’engagement et surtout la structuration des acteurs de ce secteur.
La Fédération Nationale des Coopératives Productrices de Soja (FNCPS-TOGO) composée de trois familles (producteurs, transformateurs, commerçants-exportateurs) a porté à sa tête sa tête M. Komlan KADZAKADE à l’issue de son Assemblée générale le 30 juin dernier. Dans cet entretien, le nouveau Président de la FNCPS-TOGO parle des ambitions et des stratégies de ce nouveau bureau qui prend les rênes de ladite fédération pour une période de 3 ans.
Monsieur le Président, quelles sont vos ambitions pour ce mandat que vous venez de démarrer ?
Avant toutes choses permettez-moi d’apporter une précision. Avant d’être porté à la tête du Comité Interprofessionnel de la Filière Soja (CIFS-Togo) le 30juin dernier, j’ai été élu à la tête de la Fédération Nationale des Coopératives de Producteurs de Soja (FNCPS).
Revenant à votre question, mes ambitions pour ce nouveau mandat que les acteurs de la filière m’ont confié sont énormes. Nous allons travailler avec mon équipe dans un premier temps pour renforcer la professionnalisation de l’interprofession, une restructuration et une meilleure organisation de la famille des producteurs. Nous comptons également nous investir pour une augmentation considérable de la production ainsi que la transformation locale. La consolidation de la filière biologique reste aussi notre priorité pour confirmer notre place de leader mondial. A la tête de cette fédération, je compte également œuvrer pour appuyer le développement de la filière avicole, créer des partenariats pour le développement global de la filière, redéfinir la place de chaque acteur dans cette filière et regrouper sans exclusion les acteurs dans la filière pour des actions communes.
Quelle place occupe aujourd’hui la filière soja dans la relance de l’agriculture togolaise ?
Je ne saurai mieux le dire car déjà en 2010 une étude révélait que face à la perte de certaines cultures de rente, le soja a été identifié comme culture d’exportation et qu’il serait source de création d’emplois et de richesses, donc identifié comme une filière porteuse. Et réellement les jeunes togolais dans la filière l’ont démontré à travers les emplois créés et les devises qui rentrent au Togo par l’exportation du soja biologique. Ceci étant, la filière joue et continuera par jouer un rôle crucial dans la relance de l’agriculture togolaise et partant de l’économie nationale. L’Etat togolais accorde d’ailleurs une attention particulière à la filière d’autant plus qu’elle contribue considérablement à l’atteinte de l’objectif 2 du Plan National de développement (PND)
Quelles stratégies comptez-vous mettre en place pour parvenir à vos objectifs ?
La sensibilisation, la communication et la formation ; l’inclusion ou la mobilisation de tous les acteurs d’un même idéal, la parfaite structuration de la FNCPS ; l’accès aux semences de qualité et à haut rendement ; le respect des bonnes pratiques agricoles et des itinéraires techniques ; la mobilisation des ressources internes et externes ; la concertation et la recherche de l’intérêt commun ; la maîtrise des couts de production, de transformation et de commercialisation ; les meilleures pistes de contractualisation et le respect des contrats… voilà entre autres stratégies que je compte mener en synergie avec tous les autres membres de mon bureau pour parvenir aux objectifs escomptés.