Installé à Notsé dans la préfecture de Haho, à environ 96 km au nord de la capitale Lomé, M. SEWADE Koffi est un entrepreneur engagé, motivé et confiant quant à l’avenir de ses initiatives. Responsable de l’Entreprise Développement Rural (EDR LABANE & JACOB), il évolue dans la transformation agricole et animale et s’est spécialisé dans la transformation du riz paddy en étuvé.
Jadis, son entreprise tournait juste avec une vieille décortiqueuse qui faisait office de prestation de service à certaines femmes dans la transformation de produits agricoles. Les dépenses pour le fonctionnement de son business tournaient autour de 200.000 F CFA le mois.
Depuis qu’il a eu la chance de se faire inscrire sur la liste des bénéficiaires du Programme National pour la promotion de l’Entreprenariat Rural (PNPER), il s’est lancé dans la transformation proprement dite et son chiffre d’affaires mensuel vacille entre 800 000 et 1 million de F CFA.
Il s’est également spécialisé dans la transformation de la farine enrichie de soja qu’il produit à environ 2 tonnes par mois pour une livraison sur toute l’étendue du territoire national, particulièrement à Dapaong dans la région des Savanes. Cette farine est également prisée hors des frontières nationales, notamment au Bénin.
Pour arriver à ce stade, le patron de la société EDR LABANE & JACOB reconnait que le parcours a été difficile et qu’il serait en train de tourner encore en bourrique n’eût été le coup de grâce du PNPER.
« Avec PNPER je suis revenu de très loin. Hormis la transformation du riz étuvé, nous sommes aussi une référence dans la transformation de soja en farine enrichie »
A la quête des opportunités susceptibles de propulser son entreprise et de réaliser davantage de chiffres d’affaires, il a eu la chance de prendre part en 2019 à une formation sur la création d’entreprise, organisée par le Projet national de promotion de l’entreprenariat rural. Suite à cette séance de renforcement de capacité, M. SEWADE Koffi a pu soumettre son Plan d’Affaire préalablement validée par la Délégation à l’Organisation du Secteur Informel (DOSI), à la COOPEC AD, une institution de microfinance partenaire du PNPER, qui après étude de son dossier le finança en investissement puis en fonds de roulement suivant le processus de financement adopté par le PNPER. En 2020 et 2021, il a encore été enrôlé pour une autre formation axée sur l’éducation financière.
« Personnellement, le PNPER m’a beaucoup aidé à décoller et reste mon sauveur et mon guide. Il a fait de moi un petit Chinois qui doit révolutionner l’économie de ma région et pourquoi pas le TOGO », ajoute-t-il, visiblement emballé dans une parfaite euphorie et très reconnaissant à l’égard de ce projet novateur en faveur des jeunes et des femmes car selon lui, le PNPER est une véritable aubaine pour tout togolais ayant bénéficié de l’appui financier dudit projet qui s’est démarqué comme un mécanisme de développent durable.
Ce simple serviteur des femmes transformatrices à l’époque, est aujourd’hui à son propre compte et emploie déjà quatre (04) employés dans son entreprise où le plus bas salaire est de 25.000 F CFA.
Père de 5 enfants dont 4 étudiants, la prospérité de son entreprise lui permet de mieux orienter ses enfants qui embrassent déjà des études supérieures.
Pour motiver les jeunes à se lancer dans de telles initiatives et à contribuer à l’essor de leurs entreprises et de leurs communautés, M. SEWADE Koffi lance un message : « Ce que je peux dire aux jeunes entrepreneurs Togolais est qu’en toute chose il faut d’abord la volonté, la sérénité et la détermination, étant donné que l’homme est au centre du développement. Les Chinois n’ont pas eu cette chance pour être là où ils sont aujourd’hui alors nous aussi, nous pouvons faire du Togo la grande Chine de l’Afrique. »
Balakiyem kalambani
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