1800 milliards de F CFA, c’est l’enveloppe financière nécessaire pour concrétiser l’ambition du Togo à l’horizon 2030 pour les filières volaille, maïs, riz et tomate. Les plans de développement de ces quatre filières agricoles prioritaires ont été validés par les différents acteurs tout récemment à Lomé.
Ces filières sont retenues compte tenu de leur importance dans la sécurité alimentaire et nutritionnelle pour le Togo. Leur développement devrait contribuer à l’atteinte des objectifs majeurs de la vision stratégique du pays assignés au secteur agricole dans le cadre de la mise en œuvre de l’axe 2 du Plan National de Développement (PND) qui vise à « développer des pôles de transformation agricole, manufacturiers et d’industries extractives ».
Les priorités de développement de ces filières sont définies dans un cadre de partenariat mis en place par la FAO, le FIDA et le gouvernement togolais à travers le Projet d’appui au Mécanisme Incitatif de Financement Agricole (ProMIFA).
Au niveau de la filière maïs, l’ambition est de porter le rendement de 1,23T/ha à 6T/ha et emblaver 35.000 ha supplémentaires en vue de produire au moins 211.000 tonnes de maïs grains de bonne qualité, ce qui devra nécessiter environ 146,929 milliards de F CFA.
En ce qui concerne la filière riz, le Togo ambitionne une production de 817.004 tonnes de riz paddy (soit 490.202 tonnes de riz blanc), et cela nécessitera environ 986,925 milliards de F CFA.
Quant à la filière tomate, il est visé d’ici 2030 une production d’environ 234.430 tonnes de tomate fuit dont la moitié sera transformée. Le financement nécessaire pour ce volet est évalué à 235,882 milliards de F CFA.
Pour ce qui est de la filière volaille, il est prévu une production de 30.000 tonnes supplémentaire de viande de poulet à l’horizon 2030, ce qui nécessite environ 480,46 milliards de F CFA.
Selon le chargé de bureau de la FAO au Togo, la mobilisation de l’ensemble de ces financements exigera un partenariat public-privé exemplaire, des mesures incitatives innovantes et des instruments politiques performants et volontaristes.
« Le développement des filières agricoles est considéré comme une approche adéquate pour générer de la croissance dans les zones rurales et améliorer les moyens de subsistances des populations. Cette approche ‘filières agricoles’ semble être l’une des solutions si l’on envisage d’intervenir sur plusieurs maillons de la chaine de valeur dans une approche ‘gagnant-gagnant’ qui favorise une meilleure répartition des gains financiers le long d’une filière tout en assurant le développement de micro entreprises agricoles et non agricoles au sein des filières », a expliqué DJIWA Oyétoundé.
« Cette approche permet également à l’Etat de mettre en place des mesures incitatives nécessaires afin que le secteur privé fournisse des biens et services aux petits producteurs de manière inclusive », a-t-il ajouté.
Conduit par la FAO à travers une convention de partenariat avec le MIFA SA, le processus d’élaboration de ces plans de filières s’est déroulé dans un cadre participatif afin de s’assurer de la prise en compte des préoccupations des acteurs des chaines de valeur pour les filières concernées et de proposer les solutions les plus adaptées.